À utiliser avec précaution - Ce que les futurs étudiants pensent de la recherche par IA

Dans quelle mesure les futurs étudiants utilisent-ils et font-ils confiance aux informations générées par l'IA ? Font-elles désormais déjà partie de leur parcours de recherche pour trouver leur formation ?

Les données sur l'utilisation croissante des outils d'IA doivent être utilisées avec la même nuance que les outils eux-mêmes, mais elles sont frappantes.

Un rapport récent de SparkToro (experts en études d'audience et de canaux) révèle que 20 % des Américains utilisent l'IA comme outils de recherche plus de 10 fois par mois et que 40 % le font au moins une fois par mois. Néanmoins, cette utilisation ne supplante pas nécessairement les ressources traditionnelles, telles que les moteurs de recherche.

Quelles seront les répercussions pour l'enseignement supérieur, et plus particulièrement pour le marketing et le recrutement des étudiants ? Dans un monde où une série de modèles permettent de répondre rapidement aux questions - et même de faire des recommandations - sur des universités ou des programmes potentiels, dans quelle mesure les étudiants utilisent-ils ces sources et leur font-elles confiance ? Complètent-elles ou remplacent-elles les canaux auxquels nous sommes habitués ?

Grâce à la taille de l'audience de Keystone, nous pouvons commencer à répondre à cette question, en nous appuyant sur les données d'une enquête réalisée en août 2025 à partir de plus de 1 700 réponses.

Nous nous pencherons plus tard sur l'utilisation de l'IA par différents publics et groupes démographiques, mais pour l'instant, intéressons-nous aux principaux résultats.

Plus de 2/3 des futurs étudiants utilisent des outils de recherche IA au moins une fois par mois

...et 1/3 les utilisent quotidiennement.

Notre échantillon initial est plus petit et composé différemment de celui de SparkToro, mais les résultats suggèrent que l'utilisation des outils d'IA est encore plus répandue parmi les futurs étudiants que dans la population générale. Cela pourrait s'expliquer car il s'agit d'une utilisation spécifique pour trouver des informations sur leurs options d'études.

Ces résultats sont donc plausibles : si vous recherchez activement des options d'études, il est probable que vous fassiez des recherches fréquentes. Les futurs étudiants peuvent donc faire partie des groupes démographiques qui utilisent le plus l'IA.

Mais la conclusion selon laquelle l'IA supplante complètement les autres canaux à cette fin pourrait être juste un mirage.

Mais tous les autres canaux sont davantage utilisés

Voici à quoi ressemblent nos données pour l'ensemble des canaux :

Les futurs étudiants utilisent l'IA pour s'informer sur les options d'études moins souvent qu'ils ne se tournent vers les réseaux sociaux, un peu moins souvent qu'ils ne consultent les sites web des universités et beaucoup moins souvent qu'ils n'utilisent Google (et d'autres moteurs de recherche similaires).

La différence de répartition est révélatrice. Il semble logique qu'une personne soit légèrement plus susceptible d'utiliser l'IA quotidiennement que de consulter les sites web des universités à la même fréquence, surtout si elle cherche des réponses à des questions d'information plus générales. En revanche, les consultations hebdomadaires et mensuelles correspondent probablement à des demandes plus approfondies, plus en aval du parcours, où l'université l'emporte globalement.

Nous constatons également que l'IA est l'option la plus controversée. Près d'un tiers des personnes déclare utiliser "rarement" ou "jamais" ce canal pour trouver des informations sur les options d'études supérieures : une proportion bien plus élevée que pour les recherches générales sur le web ou les sites web des universités, même si elle n'est que légèrement inférieure à celle des réseaux sociaux.

Le public s'en remettra-t-il à l'IA pour obtenir des informations sur les études ?

Nous avons également demandé aux étudiants dans quelle mesure ils estimaient que les informations provenant de ces sources étaient dignes de confiance. Les résultats suivants paraissent logiques :

Le site web de l'université arrive largement en tête (et c'est bien normal !): 80 % des personnes interrogées estiment que ces informations sont "très" ou "extrêmement" dignes de confiance. Votre site web est l'ultime source de vérité pour les informations sur vos programmes, c'est pourquoi vos pages sur les sites web de Keystone renvoient vers votre site web.

La recherche sur le web arrive en deuxième position pour ce qui est de la confiance globale, mais moins de personnes la considèrent comme "extrêmement" digne de confiance. C'est également logique. Le web moderne comprend une série de sources d'information qui s'efforcent de fournir un contexte et des conseils utiles pour les options d'études (y compris les nôtres). Les moteurs de recherche tels que Google sont conçus pour faire apparaître les meilleurs d'entre eux, mais les étudiants doivent évaluer ces résultats eux-mêmes.

Les outils d'intelligence artificielle et les réseaux sociaux viennent ensuite, relativement loin derrière, en troisième et quatrième positions, le premier l'emportant légèrement (et régulièrement). Les réseaux sociaux peuvent être influencés par l'algorithme autant que par l'opinion public (de manière variable) ; les informations provenant des outils d'IA sont également "influencés par l'opinion public" avec des modèles collaboratifs qui encouragent les utilisateurs à être attentifs.

Dans quelle mesure les choses changent-elles vraiment ?

Les sources d'information auxquelles les futurs étudiants ont accès se développent, mais elles ne changent pas encore fondamentalement. Nos données concordent avec celles d'autres sources et suggèrent que les outils d'IA sont utilisés parallèlement à d'autres canaux, plutôt qu'à leur place.

Il est essentiel de noter que les informations les plus fiables sur une université sont toujours celles publiées sur votre propre site web ou par l'intermédiaire de partenaires de confiance. C'est là que les étudiants doivent aboutir, quel que soit le point de départ de leur parcours.